Festival du film italien de Villerupt 2022

Le mardi 8 novembre 2022, 110 élèves italianisants et/ou suivant l’option cinéma et audiovisuel du Lycée Poncelet ont pu se mettre dans la peau de festivaliers : ils ont visionné deux films italiens projetés dans la salle de l’Hôtel de ville de Villerupt dans le cadre de son fameux festival du film italien dont c’était la 45ème édition.

Le matin, les élèves ont pu apprécier Il Campione (Le Champion) de Leonardo d’Agostini (2019) : ce film retrace quelques mois de la vie d’un jeune footballeur prometteur.

L’après-midi, le film Un Cielo stellato sotto il ghetto di Roma de Giulio Base (2020) a permis aux élèves de découvrir l’histoire de la Shoah à travers un épisode peu connu, la rafle du quartier juif de Rome. Le réalisateur a choisi de mettre en scène une bande d’adolescents chrétiens et juifs qui vont se réunir pour retrouver l’identité d’une petite fille.

Les élèves italianisants ont travaillé sur le portrait du football, sur le rapport des individus au succès et à l’argent ou sur le rapport entre l’image publique et l’image privée. Ils ont aussi évoqué le rôle du professeur, le mentor, qui va accompagner le héros et changer sa destinée.

Les élèves de l’option cinéma et audiovisuel vous proposent leurs avis sur le film Il Campione.

Il campione, la magie du ballon et de l’enseignement.

Le film Il Campione met en scène un jeune footballeur italien évoluant à l’AS Roma. Il est le meilleur joueur de l’équipe et est une véritable star nationale. Alors que tout brille pour lui sportivement, sa vie personnelle et son caractère sont catastrophiques. Malgré son talent et sa notoriété, il reste un jeune homme absolument perdu dans ses relations et dans la gestion de sa vie privée.

Ce film expose la face « noire » du monde du football, dans laquelle on trouve profit ou excès. En effet, le jeune champion Christian Ferro est entouré de gens nocifs qui ne lui apportent rien et profitent vraisemblablement de sa richesse et sa célébrité. En plus de cela, Ferro est une forte tête : souvent excessif, il ne sait pas gérer ses émotions et se laisse dépasser par celles-ci ; cela est notamment causé par ses capacités intellectuelles assez limitées. Son club décide alors d’engager un professeur qui a pour but de faire obtenir le bac à Ferro, chose plus que compliquée, jusqu’à ce que Ferro ait un déclic et décide de se mettre au travail et de faire le tri dans ses fréquentations. Ferro et son professeur vont alors développer une relation très profonde, comme père et fils : chacun va s’ouvrir à l’autre en lui dévoilant ses plus profonds secrets qui sont pour les deux responsables de leurs diverses dérives.

Le film est une comédie dramatique ponctuée de différentes phases, celles où Ferro dérape complètement, d’autres où il est très sérieux et progresse aux côtés de son professeur.

J’ai apprécié ce film, il est plaisant à regarder et montre malgré tout une certaine réalité, celle du monde du foot ou même du sport en général : de très jeunes joueurs, souvent très performants, sont lâchés dans un univers très particulier. Ce film mérite d’être vu ; il ne nécessite pas une grande réflexion mais peut ouvrir les yeux des spectateurs sur ce monde qui leur est inconnu.

Solal

Le discours du film dégage un beau message. En effet, celui-ci nous montre bien que Christian Ferro était vu par ses enseignants et ses proches comme quelqu’un d’« idiot », alors qu’il avait juste une manière différente d’apprendre et de comprendre les leçons. Il est en fait quelqu’un de très intelligent, et il suffisait de comprendre sa manière de faire et de s’adapter à lui. Ensuite, le film nous montre aussi que parfois, on peut avoir une opinion sur quelqu’un sans le connaître, et finalement bien s’entendre avec lui. Il ne faut pas se fier aux apparences sans avoir appris à connaître la personne. Ce film nous montre alors qu’il suffit parfois d’apprendre à connaître les gens, de parler et de passer du temps avec eux pour pouvoir nous permettre de les comprendre et de les aider.

Eva A.

Les plans de caméra sont propres au genre du drama mais l’on peut noter un investissement sur les séquences lors des matchs de foot qui sont très belles et dont la réalisation des plus prenante crée le suspense et donne envie au spectateur de connaître l’issue de l’action. L’image nous met aussi au cœur des scènes émouvantes. Le plan le plus marquant du film est dans la scène de la dernière soirée chez Christian : une caméra est fixée sur des rails et film le visage de Christian « blasé » avec un arrière-plan flou.

Le son d’ambiance de stade est reproduit à la perfection. La musique lors des scènes tristes est bien adaptée : la VO italienne ajoute un charme et donne une identité au film.

Tom

Le son et la mise en scène du film sont très prenants ; les scènes de match au ralenti avec une musique en fond sont excellentes. Le lien avec le thème de la petite à la grande Histoire est présent à travers le personnage de Christian, son évolution et le fait qu’il est devenu plus mature. L’amitié entre Christian et Valerio est aussi intéressante : au début ils étaient forcés de travailler ensemble mais de deux mondes différents est née une grande amitié.

L’évolution du personnage de Christian est intéressante : le fait qu’il commence à réfléchir, à se démener pour réussir son examen montre qu’il a gagné en maturité.

Ce film vaut la peine d’être vu même si cela reste un film qui fait ¨enfantin¨ : l’histoire est belle et prenante. Le film est accessible aux amateurs de foot mais aussi aux autres spectateurs.  C’est un film qui fait réfléchir.

Newa

L’histoire se déroule dans plusieurs décors avec les différents stades de foots plus impressionnants les uns que les autres, l’énorme maison de Christian qui nous paraît presque surréaliste et le petit appartement de Valerio mais qui a du charme un peu à l’ancienne. Tous ces décors sont des décors très réalistes car ils sont réels. Les plans de caméra sont très bien réalisés. Il y a des plans d’ensemble par exemple pour voir les matchs de foot et l’ampleur des stades ; il y a aussi un plan d’ensemble qui nous montre la maison de Christian ou ses belles voitures mais il y a aussi des travellings qui nous montrent Christian en train de courir ou les courses de voitures pendant lesquelles on a l’impression d’être dans la voiture. Il y a également un plan qui nous montre l’appartement de Valerio comme si on le visitait. Nous pouvons voir également une très belle scène d’un match de foot sous la pluie.

Anaëlle

J’ai aimé ce film. Je l’ai trouvé intéressant et bien réalisé. Les acteurs jouaient bien et étaient bien choisis. Je conseille ce film à tout le monde, surtout à la nouvelle génération, car il nous montre l’importance de l’apprentissage mais il nous montre également à quel point il est important d’être bien entouré pour réussir et pour se sentir bien avec son entourage.

Salomé

Dans ce film, on retrouve l’histoire du football, mais surtout de l’équipe italienne de l’AS Roma. Il faut savoir que le football moderne a été inventé au XIXème siècle en Angleterre. La forme la plus ancienne du jeu de football remonte au 2ème/3ème siècle avant J-C en Chine. Un jeu nommé le « Tsu Chu » consistait à envoyer une balle remplie de plumes et de poils dans un petit filet monté sur des tiges de bambou. Les participants pouvaient utiliser le pied, la poitrine, les épaules et le dos. Il était interdit d’utiliser les mains. Beaucoup d’évènements ont lieu dans le foot comme la Coupe du monde (CDM), la Champions league (LDC)… De plus,l’AS Roma (L’associazione Sportiva), dont on parle dans le film, a été fondée le 22 juillet 1927, à Rome en Italie. L’AS Roma est un grand club qui possède beaucoup de palmarès : 9 coupes d’Italie, 2 Supercoupe d’Italie, 1 pour la Ligue Europa…

Enza

Parmi les personnages marquants, on a Christian Ferro qui est interprété par Andrea Carpenzano : ce personnage a un caractère égocentrique, il a un ego surdimensionné et a une forte impulsivité. Il ne sait pas maitriser sa colère et pense que tout lui est dû à cause de sa célébrité. Tout au long du film, il essayera de changer son comportement et deviendra moins détestable. On comprendra qu’avant sa vie était loin d’être facile ce qui nous procurera un sentiment d’empathie envers lui et cela nous permettra de mieux comprendre ses sentiments et pourquoi il côtoie des personnes néfastes pour lui.

Eva F.

La construction du récit est assez pertinente : on entre dans le film avec la rencontre du personnage principal. A première vue, on dirait un simple groupe d’amis perturbateurs lambda ; on les suit durant leur fuite puis seulement Christian, que nous ne connaissons pas encore : il nous est présenté grâce à cette séquence très dynamique dans ses mouvements de caméra. C’est vraiment à la toute fin de sa fuite que nous découvrons qui il est, après un long suspense. Cette séquence nous présente aussi son caractère insouciant, insolent et indiscipliné : en quelque minutes, son portrait est dessiné devant nos yeux.
         La mise en scène n’est pas très bonne en général malheureusement. C’est très répétitif dans les plans comme dans les scènes : même dans le fond, la relation de Christian et Valerio est répétitive et beaucoup trop bâclée. Les disputes sont très vite passées au second plan et font avancer l’histoire un peu vite. Un autre point, la fin est étrange : une bonne partie du film parle du bac de Christian et nous n’avons pas de réponse à la fin du film ; on dirait qu’il manque un morceau du film.

Points positifs : le plan de la voiture avec Valerio est assez intéressant car cela montre le professeur sous un angle bien différent du reste du film : d’habitude il mène une vie très modeste et dans cette séquence, il peut réaliser dans un sens un rêve d’enfant. Les moments d’apprentissage de Christian sont intéressants quand Valerio a enfin trouvé comment lui donner envie : l’effet donné par ces extraits est celui de la compréhension débutante entre les personnages : ils construisent enfin leur relation.      

Loryana

On peut observer un super jeu d’acteur de la part de tous les comédiens. Effectivement ils jouent très justement. Les deux acteurs qui jouent les deux personnages que tout sépare sont très convaincants dans leur rôle : je veux dire par là qu’ils montrent les caractéristiques de leur personnage : le génie de foot, Christian Ferro, interprété par Andrea Carpenzano, est bourré de talent mais aussi indiscipliné, et le professeur Valerio Fioretti, interprété par Stefano Accorsi, est fidèle à son métier et très ordinaire. L’un est extrêmement riche et l’autre « fauché ».

Solène

Mon opinion : Je trouve que ce film nous montre que parfois pour changer les choses il faut avoir un bon entourage, des personnes qui nous donnent de bons conseils pour réussir notre vie et être une bonne personne.

Asya

J’attribue à ce film la note de 2/10 car je préfère préciser que ce film est la quintessence d’un cinéma en perdition : il est donc difficile pour moi de trouver des points positifs à cette « œuvre ».

Premièrement la musique, notamment celle dans la première scène, nous installe de façon relativement réussie dans l’ambiance ; les musiques réussissent globalement à nous installer dans l’ambiance des scènes. Je nuance cette appréciation par un choix de musiques extrêmement « cliché », qui n’ont aucune originalité. Comme c’est un film destiné à un public jeune, il faut mettre des musiques de « jeunes » : on ne peut pas reprocher cette incohérence au moins. Deuxièmement bien que les personnages soient tristement mal écrits, le jeu d’acteur n’est pas parfait mais nous interpelle par une certaine rigueur dans l’interprétation des personnages principaux mais le jeu d’acteur des personnages secondaires laisse grandement à désirer.

L’aspect qui me dérange le plus, réside dans le cliché du film : absolument tout est un stéréotype. Le footballeur est un idiot qui ne comprend rien ; il ne fait que des bêtises, il est très riche parce que c’est son métier, il a plein d’amis mais qui sont tous mauvais, il ne se rend compte de rien. Ce personnage vient d’un milieu populaire qui oublie ses racines, qui est immature mais qui se fait sauver par une figure paternelle étant son professeur. Il sort avec une fille qui est un cliché sur pattes, qui ne s’intéresse qu’à ses followers. C’est un footballeur donc il plaît à tout le monde mais le professeur lui n’est pas comme tout le monde, il ne le connait pas et roule en voiture peu chère. C’est révoltant, la facilité du message que donne ce film. Mais pour autant il réussit à ce que le spectateur s’attache à cette relation ‘’père/fils’’. Il y a aussi cette fille qu’il connaissait plus petit et qui travaille dans le club mais qui en même temps fait des études de médecine, et hop en deux tentatives, elle devient amoureuse de lui alors qu’il n’y avait pas prêté attention avant. Mais c’est « Christian », alors il réussit tout ce qu’il entreprend ; c’est comme le travail avec le professeur, bien qu’il rencontre des difficultés, sa réussite est presque immédiate. La trame narrative est extrêmement binaire : soit il réussit tout, soit tout lui tombe dessus. Certains plans sont mis uniquement pour insister sur le coté dramatique, avec des confessions extrêmement mauvaises. Il y a aussi des séquences où l’on voit des matchs de foot : ces scènes sont grotesques !! Difficile de croire que l’équipe du film aie déjà examiné du foot !

Ulysse

Hugo

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