Le vendredi 24 mai avec l’option théâtre du lycée Jean-Victor Poncelet, nous avons assisté à une réadaptation d’un des plus grands classiques du théâtre : la fameuse pièce de Shakespeare Roméo et Juliette. A 20h la troupe du Carreau et les spectateurs se sont réunis au stade de rugby de Forbach pour vivre une expérience des plus déroutantes et originales : voir s’affronter les deux familles ennemies, les Capulet et les Montaigu, mais cette-fois ci sur un terrain de sport.
Dans cette version totalement réinventée, les familles étaient toutes les deux en tenue de match. Chaque spectateur devait choisir son équipe en portant un des deux maillots : bleu pour les Montaigu, rouge pour les Capulet. La plupart de mes camarades et moi-même avons soutenu les Montaigu et autant vous dire qu’il valait mieux porter le maillot bleu pour profiter d’une ambiance plus vivante et animée ! Mais dans les deux camps, la tension était bien là, aussi bien chez les comédiens que chez les spectateurs.
Ce qui rendait cette pièce vraiment vivante, c’était l’interaction avec le public. On pouvait réagir, encourager notre “équipe”. C’était une super idée qui a permis à beaucoup d’entre nous de redécouvrir la pièce d’une nouvelle façon, plus humoristique et plus proche de nous.
Un des moments qui m’a vraiment surprise et marquée, c’était le mariage de Roméo et Juliette. Ou c’était Roméo qui portait une robe de mariée, et Juliette, un costume-cravate !
Malgré cette ambiance plus légère et contemporaine, la fin reste fidèle à l’original : les deux amants meurent tragiquement, comme Shakespeare l’avait écrit. En discutant avec mes camarades de théâtre à la fin de la pièce, beaucoup ont aimé cette version qui dépoussière un classique sans le trahir. Voir une œuvre aussi emblématique jouée dans un lieu aussi inattendu rend le théâtre plus vivant, et plus proche de nous. Certains auraient tout de même préféré une fin différente, mais j’ai trouvé important que la mort des deux amants soit conservée. Peut-être aurait-il été intéressant de changer la manière dont ils meurent, pour y ajouter encore une fois une touche de modernité. Une chose est sûre, cette version de Roméo et Juliette n’a laissé personne indifférent et prouve que le théâtre peut encore surprendre.
Sara Mesut
