Musée du sel de Marsal : 3. Description
Fig.4 : Le plan du musée (extrait des fiches pédagogiques)
D'où vient le sel ?
Le sel est toujours d'origine marine. Au Trias, il existait la mer germanique et la lagune lorraine en était un diverticule. Des dépôts d'argilites, d'anhydrite et de sel gemme se sont formés car la mer peu profonde a pu être soumise à des évaporations importantes entraînant la sursaturation des eaux.
Le sel et son usage
Le sel est nécessaire au bon fonctionnement de l'organisme.
Le sel n'est pas un aliment mais un condiment et un agent conservateur. Les Hommes ont eu recours au sel pour rehausser le goût de la nourriture et pour conserver des réserves.
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tabouret de stockage du sel |
boite à sel en céramique |
boite à sel en bois |
Fig.6 : Différents moyens de stockage du sel (pièces exposées au Musée du sel)
Substance symbolique mais aussi impérative pour l'Homme, le sel est présenté dans des salières d'une grande variété de formes, de couleurs, de motifs, de matières...
Fig.7 : Salières (pièces exposées au Musée du sel)
Le sel récolté
cristaux incolores cubiques
de chlorure de sodium (ou halite) |
cristaux de sel rose colorés par de l'oxyde de fer |
Cristal de halite bleu coloré par des inclusions d'oxyde de cobalt
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bloc de sel rose
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bloc de sel gris
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Alternance de chlorure
de sodium et de gypse |
Fig.8: Quelques aspects du sel récolté
Fig.9 : Four à sel dit de "briquetage"
Il existe plusieurs types de fourneaux dont les plus fréquents sont les fourneaux de chauffe et muret axial, les fourneaux à chambre de chauffe circulaire et les fourneaux en forme de haricot. Il existe probablement aussi des réservoirs à saumure permettant d'alimenter directement les fourneaux à sel.
Fig.10 : Godets de fabrication du sel
Le Saulnois à l'époque gallo-romaine
Les prospections aériennes ont permis de révéler des restes de villas romaines dont l'occupation remonte au premier siècle après notre ère. Elles comptent parmi les plus anciennes de la région.
La stèle retrouvée est la première mention écrite du nom de la cité (Marosallum) et qui fait de Marsal la cité la plus ancienne (attestée) de Moselle. Elle date de 44 avant J.-C.
Aucune production de sel n'est confirmée à l'époque gallo-romaine.
Fig.11 : Stèle de l'époque romaine
Le pouvoir de l'Église du 12° au 16° siècle dans le Saulnois
Au haut Moyen âge, l'exploitation du sel par concessions est faite par des ecclésiastiques, des seigneurs, des chevaliers locaux ou des bourgeois.
Progressivement, à partir du 11° siècle, les abbayes sont richement dotées dans l'exploitation du sel grâce aux dons. Au 12° siècle, on compte 305 places à sel dans le Saulnois, que les abbayes contrôlent directement ou indirectement, dont 140 à Marsal.
Du 12° au 16° siècle, l'évêché de Metz et le duché de Lorraine se disputent le contrôle et les revenus des salines de la région.
La place forte de Marsal jusqu'à la guerre de Trente ans
Henri II conquiert les Trois évêchés dont celui de Metz en 1552 et fait établir les fortifications de Marsal selon le système de bastions inventé en Italie au 16° siècle.
La guerre de Trente ans n'épargne pas Marsal. La place est prise par Louis XIII en 1631 puis restituée au Duc avec l'obligation de raser les fortifications.
Marsal au 17° siècle
Après plusieurs traités, Louis XIV prend Marsal. Le roi de France confie à son architecte Vauban le soin de la parfaire, en actualisant le système de fortifications existant. La saline de Marsal se situe à l'intérieur de la cité. Mais elle disparait définitivement en 1699.
Les salines royales
Les salines forment des cités indépendantes dont le lieu de captage des eaux saumâtres est le point névralgique. Les sources salées sont captées dans des puits. Pour lever la saumure à la surface, un manège à chevaux actionne une chaîne sans fin.
En 1746, un saumoduc est construit. Il conduit les eaux salées des salines de Dieuze à la saline de Moyenvic.
a b
Fig.12 : Maquettes des salines : a) les fours ; b) les chevaux actionnant la chaine sans fin (à côté du puits)
Marsal au 19° siècle
L'élan donné par Vauban se poursuit avec plus ou moins d'intensité jusqu'en 1870.
La ville devient une cité militaire de second rang.
Fig.13 : Maquette de Marsal au 19ème siècle
Une flore de bord de mer
Dans le musée, des plantes halophiles et halo-tolérantes sont présentées sous forme de planches : salicorne, spergulaire, chenopodiaceae, aster maritime, puccinellie, renoncule de Baudot, troscart maritime, guimauve officinale, juncus, arroche hasée, buplèvre menu, vulpin bulbeux, cyperaceae maritime.
D'après le document : guide du visiteur Marsal, musée départemental du sel - Conseil général de la Moselle.