Le 15 septembre 1971, quatorze militants pacifistes (personne qui agit sans violence et avec négociation pour la paix) fondaient au Canada l’organisation Greenpeace (du nom d’un navire qu’ils ont envoyé en mer pour tenter d’interrompre un essai nucléaire américain en Alaska) .
Greenpeace devient par la suite l’une des plus influentes ONG (organisation non gouvernementale) dans le domaine de l’environnement.
Le premier coup : 1978-1985 / Le premier Rainbow Warrior
En 1978, l’association rachète le bateau de Sir William Hardy. Elle le rénove pour en faire le Rainbow Warrior, un navire marqué d’un arc-en-ciel qui se déplace sur des lieux d’essais nucléaires. En 1985, alors qu’il est à quai en Nouvelle Zélande, le bateau arc-en-ciel est coulé par les services secrets français. Greenpeace est toujours “sous le choc de ce que les gouvernements sont prêts à faire”, explique Jennifer Morgan, directrice de l’association depuis 2016. Depuis, deux autres navires ont utilisé le nom mythique du Rainbow Warrior.
Le deuxième coup : 2002 / Le Christ du Corcovado habillé d’une banderole Greenpeace
C’est l’un des lieux les plus mythiques du monde : la statue du Christ rédempteur de Rio de Janeiro, au Brésil. En 2002, les militants de Greenpeace parviennent à accrocher une banderole “Rio 10 = second chance” sur la fameuse statue brésilienne.
Le troisième coup : 2009 / Une intrusion à l’Assemblée Nationale
En décembre 2009, des activistes de Greenpeace interviennent à l’Assemblée Nationale. En pleine séance, installés sur les bancs du public, ils sortent des affiches et banderoles jaunes, l’une des marques de fabrique de l’ONG.
Si cette intrusion a fait grand bruit, Greenpeace rappellera qu’elle n’a rien fait d’illégal, que ses membres ont, comme il se doit, demandé une invitation à un député et présenté une pièce d’identité à l’entrée de l’Assemblée.
Le quatrième et dernier coup : 2013 / Greenpeace parasite un grand prix de formule 1
Ce n’est pas l’intervention qui fut la plus marquante pour l’association, mais sans doute l’une des plus inventives. Greenpeace fait son intervention pendant le grand prix de formule 1 de Spa (en Belgique) avec comme sponsor Shell, compagnie pétrolière.
Les militants pacifistes déploient des banderoles sur les tribunes. Au moment où les champions sont montés sur le podium, une banderole portant le slogan “Save the Artic” sort de la devanture du podium. Elle avait été placée deux semaines plus tôt par les militants. Et comme ce moment ne manque pas d’une touche d’humour, aussitôt enlevée par un organisateur, une deuxième ressortie.
Source : article publié le 15 septembre 2021 sur France INTER par Julien Baldacchino