« Opus » critique

Opus est un seinen manga inachevé de Satoshi Kon prépublié dans le magazine Comic Guys de l’éditeur Tokuma Shoten entre octobre 1995 et juin 1996 puis publié en 2 volumes reliés en décembre 2010. La version française a été éditée en 2 tomes par IMHO entre juin 2013 et novembre 2013.

Je suis de retour et je viens de ressortir d’Opus, j’ai directement senti qu’il serait intéressant d’en parler ici. Et en plus ça me fait une critique facile car le Manga se lit très vite.

1) Le format

La réédition Française du manga est de bonne qualité avec une échelle 20 sur 16 cm, le lecteur profitera pleinement de l’expérience avec un papier de qualité et une prise en main plus qu’agréable pour les gens avec des mains gigantesques comme moi. Deux tomes fournis d’une épaisseur de 2,3 centimètres de diamètre et de 193 pages. Un colosse de papier en 2 volumes.

2) Scenario

Le scenario quant à lui est plus que basique pour nos standards actuels. Bien que le manga date d’il y a 30 ans quand même, son message est plutôt simpliste et sera compris par la majorité des lecteurs. L’auteur ne cherche pas à nous faire passer un message en réalité, cette composante est juste une cause des interactions entre les personnages, nous permettant de nous questionner à ce sujet et d’en tirer des conclusions sur la moralité. La véritable intention de l’auteur est juste de nous faire vivre une aventure, nous occuper en somme. De son point de vue, son manga n’a rien de révolutionnaire et la fin suit cette idée.

Synopsis.

Chikara Nagai est un mangaka qui peine à terminer sa série « Resonance » qui met en scène l’affrontement entre Satoko, une policière dotée de pouvoirs psychiques, et Le Masque, le gourou d’une secte. La veille de la remise des planches à l’imprimeur, alors que Chikara est sur le point d’achever ses dernières pages sur un autre de ses héros, le jeune Rin, son projet prend un tour inattendu lorsqu’il se retrouve aspiré dans son propre manga. Rin a compris que Chikara voulait le tuer, lui et le Masque, et décide de déjouer son dessein. Mais son intervention risque de bouleverser le cours des choses…

3) Mise en en page et style graphique

L’auteur, au cours du récit, oscille entre plusieurs styles graphiques permettant d’identifier les différents univers composant l’intrigue. Il joue avec les teintes de couleurs en les désaturant pour représenter son monde, métaphore de sa vie qu’il néglige.

Tandis que son manga a une esthétique plus propre, avec des couleurs plus riches.

L’auteur possède un bon coup de crayon et maitrise très bien la mise en page donnant un dynamisme et une lisibilité plus que correcte.

4) Les personnages

Les divers acteurs du récit sont plutôt quelconques, il nous arrive d’avoir de la peine pour eux ou de craindre qu’il leur arrive quelque chose de dramatique, mais les liens que le lecteur tisse avec eux n’est pas révolutionnairement impactant.

Néanmoins L’auteur se débrouille très bien dans leur développement, il sait profiter des moments de calme pour faire respirer ses personnages et épaissir leur caractérisation dans le récit.

5) Conclusion

Le manga est plus que correcte, son scenario bien que très simpliste est utilisé de façon intéressante et sa direction artistique Cyberpunk plaira aux amateurs du genre.

Pour toutes les qualités énumérées plus haut, je lui accorde la note plus que correct de : 17/20.

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