À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, des élèves du lycée Varoquaux ont mis en place une action de sensibilisation contre le sexisme ordinaire avec une campagne d’affichage « choc » au sol.
« Le lycée Varoquaux met un point d’honneur à proposer des actions d’éducation à la santé et à la citoyenneté qui prônent le respect des différences, la tolérance » rappelle le proviseur, David Lemasson. « Cette réflexion autour du genre n’est pas le fruit de problèmes à gérer au lycée, mais s’inscrit dans le cadre du Moi(s) de l’autre, un travail d’une trentaine d’actions conduites autour de l’acceptation de la différence et du mieux vivre ensemble. Un engagement positif porté par ces jeunes dans une logique participative. »
Sous l’impulsion de Karin Spack, CPE, pour qui « évoquer et réfléchir au sexisme est la première étape pour comprendre ses mécanismes et tenter de s’en libérer », huit élèves de première et terminale ont formé un groupe de pilotage au mois de janvier pour partager leur ressenti autour des insultes à caractère sexiste, rejoints par trois professeurs volontaires. Pendant les séances de brainstorming conduites à la pause méridienne, Kenza, Léna, Alicia, Victor, Tillian, Juliette, Baptiste et Éline se sont exprimés sur l’outrage sexiste auquel chacun peut être confronté dans son quotidien, filles comme garçons : « La place des nanas, c’est dans la cuisine ! », « Un mec, ça chiale pas ! », « Tu fais de la danse ? Avoue, t’es gay ! », « Normal que les filles gagnent moins que les garçons ! »…
Bien d’autres réparties discriminantes ont été imprimées sur des paillassons plastifiés et collés au sol un peu partout au lycée le 7 mars au soir pour être découvertes par les élèves le 8 au matin. « L’idée étant d’inviter la communauté scolaire, élèves et adultes à véritablement “piétiner les idées reçues” en ce jour du 8 mars dédié aux femmes et les jours suivants, jusqu’aux portes ouvertes », souligne Karin Spack.
L’action complétée par une exposition en accès libre intitulée « L’égalité c’est mon genre ».