12000 signes
« Dommage pour vous mon bon monsieur. Dommage. Le spectacle est terminé pour aujourd’hui. Il vous faudra patienter jusqu’à demain. Oui oui bien dommage. Ce que vous auriez pu découvrir ici est un phénomène proprement innommable, exceptionnel, un véritable défi à la nature, avec la question qu’on ne peut manquer de se poser : où est la limite entre l’humain et la bête ? Une moitié homme, une moitié éléphant, peau, trompe, dimensions, rien ne manque. Vous auriez pu découvrir la tragique destinée de Joseph Merrick l’homme-éléphant. Une future maman qui se fait piétiner par un éléphant dans un zoo et donne naissance à ce monstre qu’elle abandonne aussitôt (…)« .
Coco Bernardis et Antoine Arlot étaient ce jeudi au lycée Jacques Callot dans le cadre du festival des 12000 signes, nombre de caractères en moyenne d’une nouvelle. La première nouvelle déclamée était « l’homme éléphant », abordant le thème de l’altérité avec une certaine force. Les textes étaient accompagnés musicalement par Antoine Arlot avec de nombreux instruments insolites : jeux d’enfants, fourchettes,…Les élèves de 2nde3 et 2nde9 furent attentifs mais un peu surpris par ces lectures musicales. Un élève, à la fin de la performance, pose la question sur le rapport entre le texte et la musique : »Il ne s’agit pas forcément d’une illustration figurative, on est dans l’abstraction, on crée un univers sonore. Il n’y a pas forcément une intention illustrative et c’est à vous d’essayer de faire le lien entre le texte et le son ».
Lecture musicale financée grâce au soutien de la Région Grand Est.