DCLH

 « L’idée d’un rattachement à une cité scolaire s’est profilée et renforcée et  nous avons adhéré, Monsieur le Recteur, à votre proposition de pérenniser notre structure, en l’adossant, dans le cadre d’un dispositif Collège-Lycée à l’Hôpital, à la Cité scolaire Jacques Callot de Vandoeuvre. »

DCLH :Dispositif Collège-Lycée à l’Hôpital

AISCOBAM : Aide Scolaire Bénévole aux Adolescents Malades

1447973137

Discours de la Présidente de l’AISCOBAM à l’occasion de l’officialisation de la mise en place du Dispositif Collège-Lycée à l’Hôpital le Jeudi 20 septembre 2012 à la cité Scolaire Jacques Callot à Vandœuvre.

« Monsieur Brossard,

Monsieur le Recteur,

Mesdames et messieurs,

 Il me revient l’honneur de parler aujourd’hui au nom de tous les membres de l’association et des différents présidents qui se sont succédés  pour rappeler quel fut notre engagement commun au service de l’AIde SCOlaire Bénévole aux Adolescents Malades et saluer la signature de la présente convention et la mise en place du Dispositif Collège-Lycée à l’Hôpital.

En 1991, sous l’impulsion de Jean Noël CHASSARD alors professeur au Lycée Poincaré de Nancy, et autour d’un groupe d’enseignants volontaires, l’association était créée après le constat qu’aucune structure scolaire n’existait pour les adolescents hospitalisés.

 A l’origine tous les intervenants auprès des adolescents hospitalisés étaient des enseignants  bénévoles, ils ont été jusqu’à 150.

 Grâce au militantisme des membres fondateurs, l’association a bénéficié tout d’abord d’un poste d’enseignant (en 1997 rattaché alors au Collège CHEPFER), d’emplois jeunes.

Puis en 2002, Jean Michel MASSON signe la première convention entre le Rectorat, l’AISCObam et les Hôpitaux (CHU, CAV, CPN, Maternité et Hôpital Sainte Croix à Metz …)

 Celle-ci formalise la mise à disposition de l’AISCObam de trois postes d’enseignants dans trois matières : Français, Anglais et Mathématiques ainsi que deux assistants pédagogiques dénommés aujourd’hui : Assistant d’Education AVS- Co.

 Les conventions se renouvellent alors tous les trois ans.

 Les interventions des enseignants Mis À Disposition permettent une réponse rapide aux demandes de cours des élèves et une permanence d’enseignants à l’Hôpital.

Mais les demandes sont de plus en plus diversifiées et l’appel aux enseignants bénévoles est donc toujours d’actualité et essentiel.

 Depuis 1997 l’association est agréée auprès du Conseil Académique des Associations Educatives Complémentaires à l’Enseignement Public, ce qui est également pour nous une reconnaissance des missions accomplies par l’association auprès des adolescents hospitalisés.

L’AISCObam tient donc une place prépondérante dans la continuité de la scolarisation des élèves hospitalisés comme les textes de lois depuis de nombreuses années le stipulent et dont la dernière date de 2005.

Nous vous avons rencontré, Monsieur le Recteur, le 5 novembre 2009.

Nous étions alors très inquiets du devenir des enseignants et des AED détachés à l’hôpital et nous  avions élaboré un projet d’établissement. Au cours de la discussion vous nous avez assuré de votre soutien et de votre attachement à notre mission.

Nous avons eu, en la personne de Jean Marc Marchal un interlocuteur privilégié et depuis 2010 nous avons travaillé ensemble à l’élaboration d’une nouvelle convention qui devait assurer la continuité de la structure scolaire existante à l’hôpital.

 L’idée d’un rattachement à une cité scolaire s’est profilée et renforcée et  nous avons adhéré, Monsieur le Recteur, à votre proposition de pérenniser notre structure, en l’adossant, dans le cadre d’un dispositif Collège-Lycée à l’Hôpital, à la Cité scolaire Jacques Callot de Vandoeuvre.

Vous reconnaissiez également notre professionnalisme en nous proposant avec nos partenaires historiques, une reconduction tacite de la convention qui nous lie, nous vous en remercions.

 Depuis la création de l’AISCObam, les présidents ont eu une action militante pour que soit respectée la législation.

 En 2008, Anicet UHRING écrivait:  » Notre professionnalisme doit être pérennisé rapidement, il en va de la survie du système ». Nous nous en rapprochons et je m’en réjouis.

Je ne me représenterai pas à la présidence de l’association en mai 2013, mais je quitterai cette belle création  avec le sentiment d’avoir contribué, très modestement, à la reconnaissance du travail des tous ces professeurs qui n’avaient pour seul et unique souhait que celui de rompre l’isolement lorsqu’ils entraient dans une chambre et de faire oublier pour un temps la maladie et permettre à de jeunes élèves de bénéficier, comme leurs camarades, des mêmes droits à l’enseignement.

 Je me permettrai de vous rapporter les propos de Jean Michel Masson.

Lui et son épouse ne pouvaient être parmi nous aujourd’hui mais voici ce qu’il a écrit :

« Vous pouvez exprimer notre gratitude et notre satisfaction car il s’agit de la réalisation d’une demande que l’association avait faite dès ses débuts. Je parlais alors d’institutionnalisation.

Jean Noël CHASSARD et tous ses successeurs ont toujours œuvré dans ce sens »

 Alors le collège et le lycée à l’Hôpital, ce n’est pas encore tout à fait une institution  et donc l’AISCObam est présente pour rappeler que « la scolarité est un droit » et que grâce au dévouement de plusieurs dizaines de bénévoles, tous enseignants, qui se succèdent aux chevets des jeunes malades , dans le respect, la confidentialité et le partenariat avec le monde  médical,  l’accompagnement des adolescents malades vers l’acquisition de savoirs et la préparation de leur orientation sera assuré.

 Depuis 1991, ce doit être environ 4000 adolescents qui ont bénéficié de ce suivi scolaire.

Sur les 5 dernières années,  c’est une moyenne d’environ 2000 heures (1970 h) de cours assurées annuellement, dont environ le tiers l’est par des enseignants bénévoles, pour plus de 250 élèves,  soit l’équivalent d’un petit EPLE (Établissement Public Local d’Enseignement) !

 Ce sont aussi des sessions d’examens organisées à l’hôpital : 13 baccalauréats (généraux mais aussi technologiques et professionnels), 9 épreuves anticipées de Français, 3 BEP, 11 Brevet des collèges ou DNB et 1 BTS.

Mais ce sont également des heures qui n’ont pas pu être assurées par manque d’enseignants bénévoles disponibles. (De 100 à 130 heures chaque année)

 L’AISCObam c’est tout cela : l’action combinée des enseignants détachés et des enseignants bénévoles mais aussi des bénévoles non enseignants et des donateurs. Et nous sommes ici réunis

Tous au service du droit au suivi scolaire auprès des adolescents hospitalisés et malades.

Merci. »

 Chantal STIEN

mercredi, 26 septembre 2012
230021839626352360203503956927