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La suite orale des mots-nombres
Article mis en ligne le 12 octobre 2015

par CPC

La connaissance de cette suite numérique est une ressource pour dénombrer. Elle contribue à l’apprentissage du nombre.

La suite orale doit être :

  • stable
  • ordonnée
  • segmentée
  • suffisamment longue.

Elle doit être travaillée pour elle-même et constituer un réservoir de mots ordonnés.

Avant 4 ans : premiers éléments de la suite numérique jusqu’à 5 ou 6
Fin GS : jusqu’à 30

M.Fayol : La liste des mots-nombres est un indicateur de capacités verbales et de mémoire de travail (court terme), mais pas un indicateur de capacité mathématique.

Même si l’élève sait énoncer le début de la suite numérique, cette récitation ne traduit pas forcément une véritable compréhension des quantités et des nombres.

La connaissance de la suite numérique passe par différents stades :

  • réciter une partie de la suite conventionnelle à partir de 1 ; l’élève s’arrête quand il ne connaît pas le mot suivant
  • réciter à partir de 1 et s’arrêter à un nombre convenu (l’élève doit retenir ce mot-nombre)
  • réciter en intercalant des mots (1 merle, 2 merles, …) pour dissocier les mots-nombres
  • réciter à partir d’un nombre autre que 1 (individualisation des noms des nombres ; permet le surcomptage)
  • décompter de 1 en 1
  • compter/décompter de 2 en 2

Le dénombrement par comptage de un en un suppose la maîtrise de la comptine numérique verbale.

L’apprentissage des comptines numériques favorise la mémorisation de la suite des nombres et la segmentation des mots-nombres en unités linguistiques.
Ces acquis permettent de repérer les nombres qui sont avant et après, le suivant et le précédent. Ils permettent aussi de prendre conscience du lien entre l’augmentation ou la diminution d’un élément de la collection.

La comptine numérique s’acquiert entre 2 et 6 ans.
3 parties :

  • une partie stable et conventionnelle (comme celle des adultes) : elle s’accroît rapidement à partir de 4 ans et ½ et va jusqu’à 40 vers 5 ans
  • une partie stable mais non conventionnelle (suite de mots qui ne correspond pas à celle de l’adulte) : souvent pour les nombres entre 10 et 19 jusqu’à 4 ans (difficile, absence de régularités)
  • une partie ni stable, ni conventionnelle (qui change d’une tentative à l’autre)

L’acquisition de cette chaîne (apprentissage par cœur jusqu’à au moins 16) est décrite en 4 niveaux :

  • niveau chapelet : suite avec mots non différenciés (« undeuxtrois... »)
  • niveau chaîne insécable : la chaîne ne peut se réciter qu’à partir de 1
  • niveau chaîne sécable : elle peut être récitée à partir de n’importe quel nombre
  • niveau chaîne terminale : vers 6-7 ans, le comptage en avant et en arrière est automatisé, à partir d’un nombre ou pour aller d’un nombre à un autre

Ce que les comptines permettent de mettre en jeu :

  • l’aspect cardinal (ex : 4 pieds pour la chaise, 4 pieds pour la table, …)
  • le comptage
  • le comptage associé à la cardinalité (1,2,3, faites comme moi, sautez, tournez, glissez …)
  • l’aspect ordinal simple (le 1er a mis des chaussettes, le 2è …)
  • l’aspect ordinal associé à la cardinalité (Quand 3 poules sont au champs, la 1ère … , la 2è …, la 3è …)
  • la suite orale segmentée
  • la suite orale à l’envers
  • « du calcul »

Voir les comptines proposées pour chaque nombre de 2 à 12 par l’académie de la Martinique : ICI.

Il est essentiel de varier le choix des comptines utilisées en classe et de les choisir en fonction du champ numérique qu’elles recouvrent.

Des comptines sur le site du CRDP de l’académie de Strasbourg : un groupe de collègues de maternelle de la circonscription de Mulhouse 2 a regroupé plus de 200 comptines numériques.

Ressources :

Programme de l’école maternelle – BO spécial n°2 – mars 2015

Atelier de M.Fayol, Montigny – 2015

Comment enseigner les nombres entiers et la numération décimale ? De la PS au CM2 – Roland CHARNAY – HATIER