Voyage et destin

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Ce dernier jeudi de l’année, les classes de 1ère L, 1ère S2 et TL sont venues pour assister au spectacle « Voyage et destin » d’après Alfred Döblin.

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Le spectacle est construit sur un montage d’extraits du récit autobiographique d’Alfred Döblin, Voyage et destin. La venue de la troupe a pu se faire grâce au soutien de la Région Grand Est.
Le romancier juif, allemand fuit le nazisme en se réfugiant à Paris; mais la capitulation de la France en1940 le contraint à prendre le chemin de l’exode. Séparé de sa famille, il entreprend un Voyage chaotique et hasardeux pour parvenir aux USA.Parallèlement à cette errance géographique, il se sent conduit par une force supérieure dont il cherche à déchiffrer le sens; le voyage physique se double d’un voyage spirituel. Le texte et le jeu sont pris en charge de façon chorale par les comédiens de la troupe. S’inspirant d ’un montage filmique, le spectacle s’articule sur une succession de tableaux qui permet de servir la variété d’un texte fragmentaire, cependant tendu par le fil rouge du destin.La mise en scène ne cherche pas la reconstitution historique, pas plus qu’elle est une illustration du récit lui-même.Elle propose des tableaux en action-au nombre de six-qui sont une sorte de commentaire visuel du texte. Le spectacle n’en est donc pas une réduplication, mais un parallèle quelques fois, d’autres fois un écho. Il universalise le texte de Döblin.
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Chronologie du spectacle
Prélude:
Döblin présente son ouvrage Voyage et destin et les raisons qui l’ont incité à l’écrire.
Tableau 1 : LE DÉPART
Mai 1940. La France est envahie par la Belgique. Paris ne parvient pas à croire à la guerre qui s’annonce. Döblin décide, par mesure de précaution de faire partir pour le sud de la France, sa femme et son plus jeune fils. Quelque temps après, il part lui-même.
Tableau 2 : LES VALISES
Döblin est quasi obsédé par sa «grosse valise» qu’il traine de train en hôtel, de camp de réfugiés en bistrot. Elle devient le symbole de l’exil, le dernier objet contenant ce que le fuyard possède encore.
Tableau 3 : LE CAMP À MENDE
Döblin séjourne dans un camp de réfugiés. Il y découvre la promiscuité, la misère, la difficulté de vivre, de se laver, de manger. Il échange avec sa voisine de chambrée, une vieille femme, « au visage amer, presque méchant ».
Tableau 4 : LE CRUCIFIX
Dans la cathédrale de Mende, Döblin, le juif, découvre le crucifié qui le conduit à interroger le sens du monde et celui de sa propre errance. Comment peut-on croire en un Dieu bon, alors que les nazis massacrent et exterminent ?
Tableau 5 : LES RETROUVAILLES
Döblin rejoint enfin sa femme à Toulouse. C’est à elle de raconter ce qu’elle a vécu avec son jeune fils en amont de ses retrouvailles avec Alfred. Ils partiront pour les USA.
Tableau 6 : LA MORT DE VINCENT
Novembre 1945. Revenu en Europe après l’armistice, Alfred découvre que leur fils Vincent s’est suicidé à Housseras pour ne pas tomber entre les mains des nazis; il écrit à sa femme, Erna, pour l’en informer.
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Interprété par
Samir Maxime BADACHI/François CELERIER/Jean-Pierre ÉTIENNE/Jean-Paul FAIVRE/Jean-Baptiste GALLY/Anne de GROSSOUVRE/Mathias HOUSSIAUX/Brigitte LALLEMAND/Philippe LAUNAY/Claudine LAUNAY-JAMIN/Elodie LECLERCQ/Christelle MIQUEL/Maud RUEZ-ZARAGOZA/Frédérique SCHMIDT/ Joanne SEZNEC/Monique VALENTIN/Dominique ZARAGOZA/Georges ZARAGOZA
Régies son et lumière : Michaël RUEZ
Mise en scène : Georges ZARAGOZA