Cérémonie pour la remise du César des lycéens.

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Alain Terzian, Jean-Michel Blanquer, Xavier Legrand.

Près de trois semaines après la 44ème cérémonie des césar s’est déroulée la 1ère cérémonie du César des lycéens. Le décor est grandiose puisqu’il s’agit de l’amphithéâtre de la Sorbonne à Paris. La classe de Terminale L du lycée Callot, qui a participé au vote, est venue assister à cette cérémonie. Alain Terzian, président de l’Académie des César, a pris la parole en premier pour rappeler « qu’il y a eu 1276 votants répartis sur 55 lycées, dont celui de Mayotte ». Il a ensuite évoqué le « regard emprunt de maturité, de cinéphilie et d’intelligence des lycéens« . Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, évoque cet endroit particulier qu’est la Sorbonne, idéal pour célébrer l’art : « Le film est grave, intense, sur un sujet difficile » (les violences conjugales) et rappelle « qu’une femme meurt tous les trois jours en France sous les coups de son conjoint ». Mais il ne s’agit pas que d’un drame social, « comme tous les grands films, « Jusqu’à la garde » est avant tout une œuvre artistique. Vous les lycéens, vous recevez un patrimoine et vous allez, dans un futur plus ou moins proche, en élaborer un autre, je souhaite une longue vie au césar des lycéens.« 

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Viennent ensuite les propos du réalisateur du film, Xavier Legrand : « Je savais que j’allais l’avoir alors j’ai préparé un discours« . Visiblement très ému, il évoque l’idée que « la création n’est pas réservée à une élite mais accessible à tous et que le cinéma ne peut pas changer le monde mais peut aider à changer notre regard sur lui. » Xavier Legrand lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes : « Si j’ai fait ce film c’est aussi parce que, aujourd’hui, les hommes dominent encore les femmes. En votant pour « jusqu’à la garde », vous envoyez un message d’une grande force, vous vous indignez. A votre âge, et vous êtes les hommes et les femmes de demain, vous vous opposez à ces idées. »

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Les lycéens peuvent ensuite, lors d’une longue master class, poser toutes les questions qu’ils veulent.La première concerne l’ambiance du film : « il n’y a pas de musique dans mon film, j’aime beaucoup les thrillers mais souvent la musique m’empêche d’accéder à l’émotion. J’ai essayé de trouver dans les bruits du quotidien, l’interphone par exemple,  une tension. J’ai fait un film à l’os, j’ai enlevé le gras. J’ai fait en sorte que la mise en scène ne se voit pas mais elle est là. je voulais insuffler une sorte de geste cinématographique, je ne voulais pas uniquement faire la description d’un fait divers. »

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Claire du lycée Callot pose la question de la violence de la scène finale : Elle m’est venue dès le début, comme la première scène du film, chez la juge. Les deux scènes sont la trame du film. »

Valérie se pose la question de l’avenir de la grande sœur car le film n’insiste pas sur ce personnage : « Les réactions face aux violences conjugales sont différentes selon le sexe. Les garçons peuvent reproduire la violence ou alors choisir la vigilance; certaines filles choisissent la fuite en recréant une autre cellule familiale. La grande sœur n’est plus concernée par la violence du père mais cela va influencer son destin. C’est un personnage secondaire mais contaminé par cette brutalité. »

Si une femme meurt tous les trois jours, une lycéenne se demande alors pourquoi il ne l’a tue pas dans le film : « je voulais montrer un peu d’espoir« . Les questions évoquent aussi le pouvoir des juges : « Les juges pensent qu’un mauvais mari peut être un bon père, moi je ne le pense pas. »

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Avant de reprendre le train, les élèves ont pu admirer les œuvres du centre Pompidou, encore de l’art.

https://youtu.be/lBa4mRqYcNI