Fauve des lycéens
Puisque la lecture est la grande cause nationale de 2022, la classe de 1ère HLP du lycée Jacques Callot intègre le jury du Fauve des lycéens du festival d’Angoulème, premier festival européen de la Bande dessinée qui se tiendra du 27 au 30 janvier 2022.
Voici les 10 bandes dessinées sélectionnées pour le Fauve des lycéens 2022. le vote se fera le vendredi 21 janvier.
Alerte 5 : Peu après son décollage, une fusée lancée par la Nasa explose, victime d’un attentat islamiste. Les autorités décident de passer au niveau d’alerte 5. Les astronautes enfermés dans une base spatiale expérimentale doivent cesser leurs activités pour se livrer à des interrogatoires mutuels. Ce que n’apprécie guère l’un d’eux, d’origine marocaine, devenu suspect alors qu’il n’est pas musulman.
La fin de juillet : C’est l’été. Les journées sont interminables. L’ennui fait office d’horizon indépassable. Dans un village de Pologne, Alek est en vacances chez sa grand-mère.
Pour s’occuper, il traîne avec un copain et la sœur de celui-ci. Récompensée par le prix de la meilleure bande dessinée polonaise, cette chronique de la vie ordinaire qui fait la part belle au silence est aussi une réflexion sur le temps qui passe.
Le tambour de la Moskova : Inspirée par un personnage secondaire de Guerre et Paix, la BD du Flamand Simon Spruyt emprunte autant au roman épique de Tolstoï qu’aux livres pour enfants. C’est sous forme de flash-backs que la campagne de Russie est retracée. En 1860, Vincent Bosse, devenu un vieil homme, raconte comment il a survécu aux batailles napoléoniennes sans jamais tuer personne.
Le grand vide : Manel Naher est contrariée : les journaux ne parlent que d’une autre Manel Naher. Or, dans son monde, les individus ne survivent que si leurs semblables pensent à eux. Sinon, ils meurent. C’est le sort qui guette Manel, héroïne malgré elle de cette histoire dont le graphisme original se double d’une réflexion pertinente sur nos sociétés, soumises au diktat implacable du paraître.
Daruchan : En apparence, Narumi Maruyama est une employée intérimaire comme les autres. En réalité, c’est une authentique extraterrestre. Élevée dans une famille d’humains, elle dissimule ses origines depuis l’école afin de mener une vie ordinaire. Un manga qui pose des questions universelles, liées à l’identité et à la différence, à travers lesquelles chacun peut se sentir concerné.
Mégafauna : Uchronie qui relève aussi bien du conte philosophique, de la quête initiatique, du roman d’aventure que de la fable, Mégafauna part du principe que les Néandertaliens sont encore en vie, au Moyen âge, et qu’ils cohabitent avec les Sapiens, dans un territoire délimité toutefois par une grande muraille. Un récit qui propose de nombreux parallèles avec nos sociétés actuelles.
le jeune acteur : C’est l’histoire d’un adolescent anonyme, timide et complexé, qui devient l’une des stars du cinéma français. Riad Sattouf, l’auteur de L’Arabe du futur et des Cahiers d’Esther, retrace le parcours incroyable de Vincent Lacoste, le héros de son film Les Beaux Gosses, dans un album pétri d’humour, servi par son talent de dialoguiste et son sens aigu de l’observation.
Yojimbot : Dans un parc d’attractions en ruine d’un Japon futuriste, en 2241, Hiro, un jeune garçon tentant d’échapper à une troupe armée, est sauvé et protégé par un robot samouraï de vieille génération, un yojimbot. L’avenir de l’humanité est entre ses mains. Combats au sabre, explosions et courses-poursuites haletantes font de Yojimbot une série d’action survitaminée.
Tulipe : Quand vient l’hiver, l’ours Tulipe découvre la torpeur et la mélancolie. Alors il s’enferme chez lui, à l’abri des loups qui menacent sa tranquillité… Libre à chacun de voir une allusion subtile au confinement dans le nouvel album de cet ours un tantinet philosophe, héros d’histoires pleines de tendresse et rehaussées par des couleurs tout en délicatesse.
Sur la piste : Eight-Lane Runaways (titre original), du Britannique Henry McCausland, offre plusieurs niveaux de lecture – poétique, psychanalytique, onirique ou même politique. Huit jeunes gens courent sur une piste d’athlétisme sans fin, en réalisant chacun leur projet de vie. Une œuvre qualifiée de « surréaliste », influencée autant par Winsor McCay que Chris Ware et Étienne-Jules Marey.