La réforme expliquée aux lycéens.

Ils seront les premiers bacheliers de la réforme du lycée en 2021. Et ces élèves, actuellement en classe de seconde, ont été confrontés à une grande première : le choix de trois enseignements de spécialité pour leur entrée en première. Ce vendredi, Florence Robine, rectrice de l’académie, a souhaité rencontrer une classe de seconde pour se confronter aux craintes et aux questions des élèves. Accompagnée par Laurence Naert, Cheffe du service académique d’information et d’orientation; Pierre-Alain Chiffre, Directeur Académique adjoint des Services de l’Éducation Nationale; Eric Pagotto qui représentait l’ensemble des IPR,….

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Force est de constater que la plupart des élèves ont opéré des choix en se référant aux filières actuelles. Les maths et la physique-chimie reviennent fréquemment chez des élèves qui disent ne pas vouloir « se fermer de portes ».

Une élève se pose la question des conséquences de la réforme au niveau de l’université : « Des discussions sont en cours avec l’administration centrale en Lorraine et l’Université de Lorraine afin d’adapter les licences au niveau du nouveau parcours des élèves. En ce qui concerne la CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Écoles), il n’y aura rien non plus ici d’irrémédiable, le premier trimestre sera beaucoup plus modulaire en enseignement pour ceux, par exemple, qui n’auront pas fait de mathématiques« .

La question des mathématiques, absentes du tronc commun,  revient souvent. Est-ce un problème si je ne fais pas de maths ? : « Il faut réfléchir davantage sur son projet professionnel et savoir que les enseignements de spécialité seront plus exigeants que les matières du tronc commun. Actuellement, explique-t-elle aux lycéens,  on est le seul pays au monde où on s’engage vers un bac S si on n’aime pas les sciences. C’est vraiment dommage. Le triste résultat, c’est qu’on retrouve la moitié des élèves en bac S mais peu dans les facs de sciences. Il y a de belles carrières à faire dans des tas de domaines. On a besoin aujourd’hui de profils plus variés ».

Florence Robine rassure les lycéens, comprend l’inquiétude que suscite chez eux le grand oral qui les attend au bac : « Il ne faudra pas hésiter à vous mettre un peu en avant, à vous exposer. C’est une des compétences sur lesquelles on est les moins forts nous les Français. Il nous faut progresser en ce domaine ». L’idée « de cette réforme est de remettre le lycée dans la perspective de la réussite dans le supérieur ».