Alfred Mézières

Un honnête homme au service du pays haut

Portrait d'Alfred Mézières en 1875
« Source gallica.bnf.fr / BnF »

Alfred Mézières (Rehon : 1826-1915) passa sa jeunesse dans le pays longovicien, fit ses études au Collège de Metz, suivit une année de formation complémentaire en rhétorique, après son baccalauréat et intégra l’École Normale Supérieure où il rencontra Pasteur. Pendant les évènements de 1848, il collabora aux mesures prises pour repousser les émeutiers qui voulaient envahir l’Hôtel de ville. Il y côtoya de Freycinet et Lamartine. Dès que l’ordre fut rétabli, l’étudiant réintégra l’ENS et prépara l’agrégation.

Sa carrière
Après sa sortie de l’ENS, notre lorrain enseigna au collège de Metz puis au Lycée de Toulouse. Il rejoignit alors l’École Française d’Athènes. Dès son retour, il fut admis, à la Faculté des Lettres de Nancy, et autorisa les jeunes filles à assister à ses cours. À la SORBONNE, il fut titulaire d’une chaire en 1863 ; pendant 2O années, A. Mézières enseigna la littérature étrangère et publia ses ouvrages sur Shakespeare, Petrarque, Dante et Goethe, après avoir séjourné dans leurs pays d’origine.

Ses principaux ouvrages évoquent La Société Française, l’Éducation Morale et Instruction Civique ;( Morale et Patrie, Morts et Vivants, Récits de l’Invasion, Pages d’Automne, Mirabeau, l’École Normale)…

Parallèlement, il collabora de nombreuses années au journal “Au temps” et à la “Revue des 2 mondes”. Il présida l’Association des Journalistes.

Ses fonctions de professeur, de journaliste, d’Académicien (admis en 1874), ne l’empêchèrent pas de parrainer et de présider l’Orphelinat de l’Enseignement primaire de 1885 à 1915.
 

Ses engagements politiques
Sa curiosité, son goût de la communication, ses idées républicaines, son sens social furent mis en pratique par ses nombreux mandats de Conseiller général et Président de cette assemblée.
Député pour l’arrondissement de Briey et Sénateur pour le département de Meurthe et Moselle, il favorisa en se désistant, l’élection d’A. Dreux (Maître de Forges) et celle d’Albert Lebrun (poste de président du Conseil général, futur président de la République).

Élu député de 1881 à 19O6, Alfred Mézières se consacra aux questions de l’enseignement (rapporteur Loi Falloux : liberté de l’enseignement), à celles de l’industrie (intervenant sur les tarifs douaniers pour défendre la métallurgie), de l’agriculture, de l’armée (chargé de l’examen du projet de loi concernant l’organisation du cadre des vétérinaires militaires, recrutement de l’armée, outillage national), de la vie civile (séparation de l’Église et de l’état)…

Puisse la vie de “cet Homme de Bien” inspirer les Jeunes qui fréquentent le Lycée Alfred Mézières de Longwy !