Festival du Film de Villerupt : une image du film italien contemporain
L’atelier cinéma -audiovisuel du lycée s’est rendu au festival du film italien de Villerupt pour visionner deux films italiens contemporain.
Ce Jeudi 8 Novembre 2018, quelques classes dont celle de l’atelier cinéma-audiovisuel de Mme Dubas, se sont rendus à Villerupt afin de visionner deux films du cinéma italien contemporain. A l’issue des séances, des échanges avec des professionnels, français et italien, ont été l’occasion pour les élèves de faire part de leurs réactions.
Le premier, In Guerra per amore, réalisé par Pierfrancesco Diliberto, se passe pendant la Deuxième Guerre Mondiale, en 1943, dans le petit village de Crisafulli, en Sicile. Le réalisateur incarne également à l’écran l’acteur principal. Pendant la guerre, les Américains envoient des troupes pour aider les Siciliens. Arturo, qui doit aller demander l’autorisation de se marier, au père de la jeune femme qu’il aime, se retrouve à être enrôlé dans l’armée, et y voit une occasion d’or pour faire sa demande. Ce film, qui mêle à la fois Histoire et histoire d’amour, activités, drame et comique, est d’une grande beauté, tant scénaristique que visuelle. Il évoque les activités de la mafia et permet également de voir que le cinéma italien contemporain reste un cinéma engagé qui envisage dans ce film la complexité des relations entre les Etats-Unis et l’Italie. La question des destins des immigrés est aussi abordée et pousse le spectateur à la réflexion.
Le deuxième film, Sono Tornato, réalisé par Luca Miniero, se passe à Rome, en 2017, alors que l’ancien Duce, Benito Mussolini revient à Rome en empruntant la fameuse porte entre le monde des vivants et celui des morts. Réalisant qu’il est à présent en 2017 et que le monde a bien changé, il va tenter de reconquérir son pays, en le visitant d’un bout à l’autre et en se produisant sur des Talk-Show, où il y fait des discours fascistes. Ce film est une comédie qui permet une critique de la société italienne contemporaine. Il questionne également le rapport à l’Histoire. Il peut aussi susciter la polémique à travers les séquence documentaires filmées entre le personnage de Mussolini et de « vrais » italiens. Enfin, la musique entêtante de Toto Cutogno, qui semble discréditer le personnage, participe de cette dimension polémique.
Les deux réalisateurs, à travers des films qui mêlent comique et tragique, jouent sur les représentations que tout spectateur a de l’Italie et rappellent la place prédominante de la Mafia et la tentation d’un retour au fascisme.