Une opérette à Ravensbruck

« J’ai écrit une opérette, une chose comique, car je pense que le rire,même dans les situations les plus tragiques, est un élément revivifiant.» (Germaine TILLION)

Quatre classes de première (1ère L, 1ère ES1 et ES2 et 1ère S3) ont assisté à une représentation de la pièce Une opérette à Ravensbrück.
Il s’agit d’une adaptation d’une opérette écrite en 1944 par Germaine Tillion (récemment inhumée au Panthéon) alors qu’elle était déportée au camp de Ravensbrück pour faits de résistance:  Verfügbar aux enfers. Cette oeuvre tout à fait unique en son genre a été écrite par G. Tillion pour soutenir le moral de ses camarades. Elle l’a donc été sur un ton humoristique, l’humour devenant selon les mots mêmes des déportées « un ultime sabotage ». L’auteur imagine un naturaliste qui entreprend  d’étudier  de manière » scientifique » le Verfügbar, cette « créature » peuplant les camps de concentration nazis. Le terme désigne les détenus qui n’étaient pas affectés aux commandos de travail extérieurs et participaient notamment au tri du butin nazi dans les camps
L’oeuvre témoigne d’une capacité d’une extraordinaire  capacité d’autodérision, le rire étant envisagé comme une forme de résistance, nécessaire à la survie.

Cette représentation a eu lieu en présence de M. Jean-Luc STRUGAREK, directeur  académique des Services de l’éducation nationale de Meurthe et Moselle.

Le lycée remercie vivement l’Office national des Anciens Combattants et victimes de guerre de Meurthe et Moselle et son directeur M. PERELLO, ainsi que l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de Meurthe et Moselle et son président M. BECHER, pour le soutien financier qu’ils nous ont apporté dans ce projet.

Ce spectacle s’inscrit dans le cadre de 2 projets plus spécifiques : la participation de la classe de 1ère S3 au Concours national de la Résistance et de la Déportation dont le thème est cette année « Résister par l’art et la littérature », et le projet d’ouverture culturelle  en1ère L  intitulé cette année « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent » (Victor Hugo).