« Un surgissement merveilleux »

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Rencontre avec la classe de terminale L et Marie Huot ce vendredi 1er juin.

Une poétesse ou un poète ? Les deux mots ne conviennent pas du tout à l’auteure, « c’est un habit trop grand. En général j’écris des livres de poésie. La poésie c’est quelque chose qui surgit, c’est le moment où tout bascule, le surgissement de l’eau alors qu’il s’agit d’un bruit de feuilles dans un arbre… »

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Pourquoi il n’y a pas de virgule dans vos textes ? « c’est presque esthétique. la ponctuation marque une pause dans la lecture. Quand j’écris il y a un souffle évident qui ne nécessite pas de virgule. »

L’inspiration ? « Quand on écrit on met à jour des choses qu’on ne sait pas que l’on sait. C’est un peu comme de la photographie argentique, il y a des parts d’ombre qui apparaissent au développement. En poésie on ne peut pas parler que de soi, il faut attraper les questions de société, les questions politiques. Patricia Cottron-Daubigné à écrit, par exemple, un très beau livre sur les migrants. »

Une rencontre de 90 minutes qui, comme chaque année, promet aussi de modifier l’image que l’on peut avoir d’un poète et découvrir qu’il y aussi des femmes poètes : « La poésie est vivante; à l’école, la poésie c’est un vieux monsieur barbu mort depuis longtemps. Comme la peinture ou la musique, la poésie a évolué, c’est une parole vivante. »

La rencontre s’est déroulée grâce à la Région Grand Est.

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