« L’inspiration ne vient pas de ce que je vois mais de ce que j’imagine »
Dans le cadre du Livre sur la place, Laurent Seksik a rencontré quatre classes du lycée Callot. La présentation de l’auteur par Mme De Nuccio a été un grand moment, celui-ci l’interrompant à chaque phrase pour faire des digressions qui ont beaucoup fait rire le public de l’amphithéâtre.
Médecin puis écrivain, Laurent Seksik interroge le public. Qui veut devenir médecin ? Qui veut devenir écrivain ? qui est amoureux ? Qui est fou ? « Etre écrivain c’est être tout seul chez soi; la seule chose intéressante c’est qu’on peut se mettre dans la peau d’autres gens et, si le lecteur y croit, alors c’est qu’on a bien travaillé ». A la question pourquoi devenir écrivain, l’auteur révèle qu’il était écrivain dès l’adolescence, qu’il savait qu’il pouvait écrire.
D’où tirez-vous votre inspiration ?
« Ce n’est pas quelque chose de matériel alors c’est dur à expliquer. Par exemple je déteste voyager mais, pour les derniers jours de Stefan Zweig, j’ai écrit sur le Brésil sans y être allé. On m’a dit que j’avais très bien décrit ce pays. je pense que l’inspiration ne vient pas de ce que je vois mais de ce que j’imagine. L’inspiration vient des rencontres avec les gens, de ce que j’ai vu quand j’étais médecin. Ce que j’ai vécu entre 15 et 25 ans est aussi quelque chose de primordial. »
Quels conseils pouvez-vous donner pour écrire un livre ?
« Ecrivez ! C’est autorisé à tout le monde. Pour écrire il faut s’écouter, écouter l’histoire que tu as envie d’écrire et penser que ce que tu as envie de dire n’est pas stupide. Et puis après il y a beaucoup de travail. Si l’apprenti boulanger doit faire un stage chez un boulanger, celui qui écrit en revanche ne doit pas regarder l’écrivain écrire mais lire des livres. »
Pour clore la rencontre, Laurent Seksik évoquera les livres qu’il faut lire impérativement : « L’attrape-coeurs » de Salinger, « le plus grand roman jamais écrit. » et deux livres de Stefan Zweig , « le joueur d’échecs » et « Lettre d’une inconnue ». Rendez-vous au CDI….
