Daniel Picouly raconte des histoires…

Les élèves qui rencontraient Danel Picouly ce vendredi 11  septembre n’ont pas vu le temps passer et les questions se sont poursuivies après la fin de la rencontre. Ce raconteur d’histoires va tout d’abord donner la formule magique pour l’écriture : « il faut se souvenir des contes de fées et du prince qui veut se marier avec une princesse mais avec un dragon au milieu qui lui ne veut pas : toutes les histoires sont construites sur l’empêchement du désir et avec ce schéma on peut écrire des centaines d’histoires. »

Pour ce fils d’ouvrier, « un écrivain ça se voyait à la télévision, c’était toujours quelqu’un de vieux qui fumait la pipe et qui parlaient de façon très condescendante. Ces émissions ne donnaient pas envie et ces écrivains nous désespéreraient de l’écriture. J’aurais aimé, comme vous, rencontré un écrivain en vrai et me dire que c’est une personne normale. ne vous laissez pas convaincre que le dessin la musique ou l’écriture n’est pas pour vous. Vous y avez droit si vous en avez suffisamment envie. Mes parents n’ont jamais su que j’étais écrivain et aujourd’hui je raconte des histoires pour parler d’eux. je me souviens d’un japonais, à Tokyo, qui m’a dit que j’avais des parents formidables. »

La réponse à l’inévitable question sur son niveau de vie : « Je gagne bien ma vie…Ce n’est pas anecdotique comme question, ça pose la question de la rupture sociale. je reste un gars de la cité qui vit dans le 6ème arrondissement de Paris. On me l’a reproché mais j’habite dans mes 20 ans. J’ai fait mes études dans le 6ème et tous les jours je trainais dans le jardin du Luxembourg puis je rentrai dans la cité. le 6ème c’est chez moi mais je reste fidèle de là où je viens. »

Une belle rencontre avec des questions plus personnelles pour certains élèves : Malèna, qui veut devenir éditrice,  se propose d’éditer Daniel Picouly dans quelques années…