Des milliers de messages…

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Trois classes de 1ère sont venues écouter, dans le cadre du Livre sur la Place, l’écrivain Abdourahman Waberi et son éditrice, présidente des éditions Lattès, Veronique Cardi. Pour épater les élèves, dans le bon sens du terme, il informe d’emblée qu’il n’est pas qu’écrivain ou poète, il est aussi professeur de littérature française et francophone et de création littéraire à l’université de Washington. Mais avant tout cela, il fut d’abord un enfant venant d’une famille modeste où il n’y avait pas de livres à la maison mais « il est allé les chercher« . Abdourahman Waberi est né à Djibouti, alors territoire français puis, à ses 12 ans Djibouti gagne son indépendance : « je suis devenu plus vieux que mon pays! »

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A la question du temps pour écrire un livre, l’auteur surprend l’auditoire en révélant qu’il lui faut en moyenne trois ans : « Pour qu’une idée devienne un livre, il faut que ça devienne une obsession. J’ai raconté la vie du musicien Gil Scott-Heron non pas par l’intermédiaire de ses amis ou de sa famille mais par son chat qui, je le sais, ne le jugera pas ».

Sur l’écriture poétique : « Je ne vois pas de différence entre la poésie et le reste. Orelsan est un écrivain. La poésie respire, elle est partout. »

Y a t-il toujours un message dans vos livres ? « Il y a un message par page, il y en a des milliers.  Éprouver de la colère, de l’empathie ou du dégoût c’est délivrer un message. C’est à vous de trouver ces messages, et j’ai caché plein de choses mais ce ne sont ni des signaux ni du bourrage de crâne. »

Après une heure d’échanges passionnants, il était l’heure de la question fatidique, souvent posée aux auteurs : Gagnez-vous bien votre vie ?. « On ne fait pas ça pour ça, le plus important c’est la passion. Le livre n’est pas une industrie très riche. L’argent n’est pas la motivation mais grâce à ça on peut passer à la télévision… »

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