Des exemples d'entrée dans Thérèse Raquin…
- Hypothèses de lecture et horizons d’attente avant d’enclencher la lecture des 5 premiers chapitres.
- Lecture de l’incipit : quels personnages imaginez-vous vivre dans ces lieux ?
- Hypothèses de lecture / Affiches et couvertures.
Nourrir l’imaginaire, provoquer un horizon d’attente… Faire entrer l’oral et l’écrit.
Zola, La Bête Humaine :
- Guider la lecture d’un meurtre à l’autre après une lecture apéritive du début du roman.
- Donner des « Rendez-vous de lecture » en groupe pour établir les éléments de l’intrigue en demandant d’établir un réseau de personnages pour établir, par exemple, les liens entre eux, le milieu ferroviaire et celui de la justice, mêlé à celui du pouvoir politique, sans oublier les relations amoureuses (Louison comprise) ou faire faire des fiches d’identité de personnages.
- Faire mener une double enquête au fur et à mesure pour mettre en avant l’erreur judiciaire et la manipulation politique à travers un journal de lecture : la découverte progressive de la vérité par M. Camy-Lamotte, celle qu’il masque et les erreurs du juge d’instruction Denizet qui pense avoir trouvé le coupable, manipulé et acheté par M. Camy-Lamotte.
- Indiquer l’issue du procès et demander aux élèves d’écrire un procès « juste » qui fasse éclore la vérité, grâce à l’écriture d’un carnet de bord à compléter au fil de la lecture (à 2 plus stimulant).
Accompagner la lecture
- En lisant des passages ensemble : des morceaux choisi dans les chapitres à lire pour une date donnée, la lecture professorale peut lancer les pages suivantes avec un questionnement stimulant le suspense et les enjeux du texte.
- En faisant relever des citations et morceaux choisis à illustrer de documents iconographiques ou de musiques.
- En demandant de constituer un parcours personnel de lecture de l’œuvre en établissant des schémas, des dessins, des cartes ou petits films à partager au fur et à mesure de l’avancée (balisée) dans l’œuvre.
- Mettre l’œuvre en lumière grâce au mouvement littéraire et au contexte social et historique : un roman fleuve motivé par les feuilletons et un public habitué aux faits divers, avide de scènes violentes (DVD du CRDP sur la naturalisme et l’écriture au XIXème siècle).
- Utiliser le film de J. Renoir (1938) pour planter le décor et soulever les questions des lecteurs en difficulté ; puis demander de faire une lecture comparative de l’œuvre dans le cas du visionnement d’une grande partie du film.
- Faire réfléchir à la notion de contraction (10mn de film pour 150 pages).
Varier les situations de lecture : Stendhal, Le Rouge et le Noir, en classe de Première.
Commencer par la fin… Pour entrer dans Le Rouge et le Noir ! Et pourquoi pas ?
Après la lecture en classe de la dernière page, les élèves expriment leurs impressions de lecture et listent une série de questions, par exemple :
- Pourquoi Mathilde porte-t-elle la tête de Julien sur ses genoux ? Est-ce un rite ?
- Quelles étaient les relations entre les 3 personnages Mathilde, Julien , Mme de Rénal ?
- Pourquoi et comment Julien est-il mort ? Le méritait-il ?
- Pourquoi une grotte ? Pourquoi la grotte est-elle parée de tant de splendeurs ? Sources d’inspiration de l’auteur ?
Les élèves sont ensuite invités à lire l’œuvre comme on mène une enquête, c’est-à-dire en repérant les indices, détails (pages et citations à relever) qui permettent de répondre le plus finement possible aux questions posées. Ils notent leurs réponses sur une fiche « marque-page » au cours de la lecture.
Varier les situations de lecture :
Montaigne, Les Essais.
Le professeur peut proposer un rapide résumé des grands mouvements de cet essai.
Le chapitre XXX « De la Modération » précède « Des cannibales ». C’est là que Montaigne évoque pour la première fois le Nouveau Monde : « Et en ces terres nouvelles, découvertes en notre âge, pures encore et vierges au pris des nostres. »
- Montaigne s’applique à montrer les méfaits de « l’immodération » (des excès) et les pratiques religieuses font partie de ces excès condamnables. Début « Des cannibales » : il procède aussi à une rencontre entre deux mondes.
- Les indiens vont d’abord au devant de Cortès (célèbre conquistador de cette époque)
- Cette rencontre est ensuite comparée à celle du roi Pyrrhus qui s’est porté au devant de l’armée romaine.
- Mais à la fin du chapitre, les habitants du Nouveau Monde se trouvent en face d’un dieu dont ils ne savent pas la barbarie encore tandis que Pyrrhus lui ne trouvait pas celle qu’on supposait en ses ennemis.
Propositions pour entrer avec les élèves dans le texte
- Introspection sur la question de l’altérité, du rapport à l’autre (rédaction écrite à partir d’une question portant sur les différentes façons d’appréhender l’autre). Recueil : idées notées au tableau par les élèves, puis les idées jugées les meilleures sont entourées, les autres mises entre parenthèses : premier débat sur le sujet
- Lecture d’images (planches de Munster) ET/OU textuelles (Jean de Léry, Las Casas).
- Lecture en classe des 6 premières pages.
- On repère avec les élèves la volonté de Montaigne de lutter contre les idées reçues, la façon dont Montaigne montre que le monde est en mouvement constant, en instabilité.
- On repère la façon dont la pensée se construit pas à pas, à tâtons, dont elle s’appuie sur la parole des Anciens.
- Relecture à la maison de ces 6 premières pages et restitution orale des idées essentielles de retour en classe / possibilité de s’enregistrer sur l’E.N.T.