EBEP : Les Dyspraxies

Élèves à besoins particuliers. Description des troubles et des adaptations possibles en général et en EPS en particulier.

Autres troubles

Définition

Troubles de l’acquisition des coordinations motrices, de la planification gestuelles des activités et de leurs automatisations.

Les 3 plus courantes dyspraxies

1. La dyspraxie visuo-spatiale caractérisée par l’association d’un trouble du geste et d’un trouble visuo-spatial. C’est la difficulté à fixer un objet ou à le suivre des yeux, à des problèmes d’organisation de l’espace (se repérer, se déplacer…) ;
2. La dyspraxie constructive caractérisée par une difficulté à construire, à assembler (puzzle, …) ;
3. La dyspraxie de l’habillage caractérisée par une difficulté à s’habiller à l’endroit, boutonner, lacer…Troubles associés aux déficiences motrices

Troubles souvent associés

  • TAC (trouble de la coordination motrice) : court, saute de façon désordonnée, tombe, se cogne…
  • Trouble de l’attention d’importance variable ;
  • Problème au niveau du langage oral (prononciation, articulation…)

Notre cerveau est le centre de contrôle de notre organisme et le siège de nos fonctions cognitives.
Les troubles Dys peuvent être dus à des zones moins actives, à une différence de temps d’activation entre zones, à un déficit de certaines zones.
On naît Dyspraxique, on est dyspraxique tout au long de sa vie mais on peut apprendre à compenser.
C’est un trouble durable, avec un écart significatif et persistant dans le domaine moteur dont les répercussions importantes sont souvent sous- estimées.
Il s’agit d’un Handicap Invisible.

Ne confondons pas outils et performances : ces enfants sont performants, motivés, ont envie de réussir… ils ont seulement de mauvais outils … pour la vie !

Les difficultés en général

  • Problème d’organisation :
    le casier, les sacs, les classeurs/cahiers, …
  • Difficulté d’écriture :
    n’écrit pas sur les lignes, lenteur, illisible, fautes, ne peut écrire et écouter en même temps)
  • Problème de repérage dans le temps et l’espace :
    carte en H/G ou EPS, frise, schémas, géométrie, …
  • Difficulté de lecture :
    saute des mots, pb pour suivre une ligne ;
  • Grande fatigabilité :
    Difficultés relationnelles
  • Problème de motricité fine :
    habillage, manger, maths, arts plastiques, EPS…

Les adaptations en général

  • Garder des lignes larges, permettre de suivre avec le doigt, surligner 1 ligne sur 2 ;
  • Donner des repères spatiaux (gommettes, flèches directionnelles, points…) ;
  • Soulager la production écrite (passer par l’oral, photocopies, AVS-AESH …)
  • Verbaliser le plus souvent et faire une démonstration (consignes, descriptions, …)
  • Apprentissage de l’ordinateur (logiciels spécifiques pour la géométrie…)
  • Chuchoter = mode de compensation à préserver : l’élève parle en travaillant
  • A la maison :
    montre digitale, basket à scratch, verre « stable », viande coupée, stylo spécial, aide à l’organisation…
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Difficultés et adaptations en EPS

Les difficultés en EPS

Le bilan psychomoteur met en évidence :

  • Des anomalies toniques de la régulation posturale (réalisation gestuelle variable d’un essai à l’autre);
  • Des équilibres statiques et dynamiques compromis ;
  • Une coordination gestuelle œil-main déficitaire ;
  • Un schéma corporel médiocre ;
  • Une piètre capacité à reproduire des gestes (pas ou peu d’imitation) ;
  • Des traitements spatiaux mal gérés (maladroit, lenteur, …) ;
  • Des situations de double tâche permanentes (coordination membres supérieurs et inférieurs par ex) ;
  • Le contrôle volontaire de tous les gestes est extrêmement coûteux en attention et génère une grande fatigabilité.

Malgré une expérience ou un apprentissage comparable à ceux de leurs pairs, ces enfants ne peuvent pas faire certaines acquisitions.

Ce n’est donc ni la qualité, ni l’intensité de l’entraînement, ni la méthode pédagogique, ni les efforts, ni la bonne volonté de l’enfant qui sont en cause, mais bien son aptitude, ses capacités cérébrales (neuro-développementales) à développer cette performance-là.

Poursuivre les entraînements habituels ne consisterait alors qu’à proposer, sans cesse et sans fin, « toujours plus de la même chose qui ne marche pas ».
L’élève est dans le faire immédiat. Il a peu, voire pas de projet d’action. Les compétences « se mettre en projet, se connaître » sont très difficiles.

Les adaptations en EPS

Au niveau de la motricité :

  • Décomposer les gestes en gestes simples puis les complexifier ;
  • Donner du temps à l’élève ;
  • Verbalisation des étapes pour décrire un geste ;
  • Guider la main ou/et aménager l’espace ;
  • Ne demander qu’une tâche à la fois ;
  • Ne pas punir l’élève s’il fait tomber le matériel, ses affaires, …
  • Aider au repérage (de l’espace, sur la carte, …) ;
  • Possibilité de tutorat entre pairs (reformulation, aide, parade, coach…)

Pour faciliter l’apprentissage d’un geste :

– Éviter la démonstration et l’imitation ;
– Passer par le langage en décomposant le mouvement, verbaliser clairement chaque étape et en utilisant un langage précis ;
– Décomposer clairement le geste en étape successive (aucune superposition possible) ;
– Faire sentir à l’élève (lui positionner la raquette comme il faut dans sa main, lui faire sentir le geste à vide) ;
– Contourner, adapter voire éviter certains gestes. ;
– Baliser l’espace de matériel de couleur et utiliser ce même code sur lui exemple : Droite = vert = pied droit = plot vert d’impulsion.

Adaptation de l’évaluation :

Diminuer la part de la maîtrise d’exécution

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Illustrations dans les APSA

Format 1 : Animation interactive en ligne

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Format 2 : Diaporama Powerpoint

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