L’inspection générale de l’éducation nationale a cherché à cerner au plus près la réalité de l’enseignement des mathématiques au cycle trois de l’école primaire. A cette fin, elle a observé cent-vingt classes entre octobre 2005 et avril 2006, étudié quelque deux cent cinquante rapports d’inspection et mené de nombreux entretiens avec des maîtres, des inspecteurs et des experts.
Son rapport met en évidence des éléments positifs, comme le respect des horaires officiels, la stabilité des performances des élèves sur vingt-cinq ans, la qualité de certaines démarches pédagogiques et leur conformité avec l’esprit des programmes, en particulier la priorité effective donnée à la résolution de problèmes.
Pour autant de réels problèmes existent. Ainsi, les maîtres peinent à réinvestir dans la classe les apports pédagogiques et didactiques de la recherche ; en particulier, leur réflexion sur les différents concepts mathématiques est souvent incertaine. De même, l’analyse des erreurs commises par les élèves, indispensable en situation de classe où elle doit permettre d’engager rapidement une action correctrice appropriée, est souvent mal maîtrisée.
Par ailleurs, l’insuffisance de différenciation pédagogique est un souci majeur qui, s’il n’est pas propre aux mathématiques, pourrait certainement être traitée particulièrement dans cette discipline.
Enfin, les pratiques de calcul mental doivent être développées. Cette forme de calcul est essentielle, car elle conjugue la réflexion et la mémorisation. Il en est de même du calcul instrumenté, que les maîtres ne savent pas réellement bien enseigner.
L’enseignement des mathématiques au cycle 3 de l’école primaire